Bons baisers de Béhuard

Le plus vieux guide touristique de France

Remonter dans le temps en superposant à votre balade des cartes postales de plus de cent ans. Pour voyager dans la mémoire de Béhuard.

Guide de Paris à Nantes 1854

À l’heure de la communication instantanée et de la notation permanente quasi obligatoire, on en oublie qu’il fût un temps où un guide touristique en papier nous indiquait les bons plans. Selon l’auteur voyageur qui défrichait le passage pour nous avec son calepin…

Acheter une carte postale, y écrire un mot ou une histoire, lécher un timbre et espérer que le courrier arrive, était déjà un voyage en soi…

Ainsi dans l’un des tous premiers guide de voyage papier, le Guide Itinéraire Paris – Nantes de 1854 on peut lire :

« Jusqu’à 15 ou 20 kilomètres d’Angers, les bords de la Loire ne sont qu’une banlieue à proprement parler ; banlieue parsemée de villas charmantes et de maisons gracieuses élevées par la bourgeoisie angevine. Bouchemaine, La Pointe, Les Forges et La Possonnière, stations qu’on rencontre successivement après avoir quitté Angers et dont il n’y a rien d’important à dire, marquent les divers points de cette banlieue. S’ils passent pour aimer peu à travailler à la ville, les habitants d’Angers aiment en revanche infiniment à se reposer à la campagne. Angers est essentiellement un pays de villégiature. »

Extrait du Guide Itinéraire Paris – Nantes de 1854

La gare « Béhuard – Les Forges » était donc une station de villégiature.

L’arrivée du tourisme et ses inconvénients

Avec l’avènement du tourisme, les cartes postales marquaient un événement, un lieu insolite, pittoresque ou juste charmant. L’île de Béhuard a la chance d’avoir été le sujet de nombre d’entre elles et ce depuis la fin du 18ème siècle. À vrai dire, c’est ce qui me sert aujourd’hui d’archives sur la vie de ce petit bout de terre volcanique.

D’abord parce que l’île est célèbre pour son église insolite perchée sur le rocher, sa vierge noire et ses processions. Ensuite pour sa culture du chanvre et du tabac. Le revers de la médaille étant que devenue, trop connue, et visitée, elle fût dépouillée de son trésor en 1975

Encore aujourd’hui la seule trace du trésor de Béhuard sont des cartes postales !

De nos jours, le principal inconvénient du tourisme sur l’île est dû aux détritus laissés sur place par les promeneurs indélicats. Sachez, chers visiteurs, qu’avec ces 120 habitants, Béhuard n’a pas de service de ramassage communal, les Béhuardais s’en chargent d’eux même…alors que vous pourriez le faire vous-même…  A bon entendeur !

D’autant que Béhuard est inscrite depuis l’an 2000 dans le périmètre Val de Loire sur la liste du Patrimoine Mondial de L’Unesco comme Paysage Culturel Vivant. Au point que “sur tout le Val de Loire, la perte de ce paysage culturel serait considérée comme irremplaçable pour la mémoire collective de l’humanité”.

Bon baiser de Béhuard

Le point de vue du photographe

Ces cartes postales seront compilées dans notre future application mobile gratuite « La Douceur Angevine » dans un circuit de Béhuard. D’une part cela permet de comprendre un peu mieux l’évolution de ce paysage culturel vivant. Et, de la même manière, d’adopter le point de vue du photographe de l’époque..

À vous de voyager dans le temps.. et bons baisers de Béhuard !

Prochainement —— Découvrez notre Balade photographique illustrée de cartes postales anciennes en 26 points géolocalisés.

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